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biggest players in the eyewear industry told
us: "You’ll never achieve anything with a name
like that." But we followed our intuition, and
here we are. We invest what we can afford
to lose – that’s the Jura temperament.
Today, we’re renewing 30% of our
sunglasses collection each year, we’re
innovating in helmets, and investing in
"niche" sports, such as triathlon, and
stand-up paddle boarding which brings us
into contact with more urban sports.
Christophe:
Are we your average company?
Matthieu:
I don’t think so... we manage
everything, right up to distribution, and
it also seems that people feel good here.
For example, we had real problems with
the implementation of a new system in
one of our departments, and everyone
pitched in enthusiastically to find a solution.
In a "normal" company, I’m not sure that
challenge could have been overcome.
Matthieu:
Is that our biggest capital?
Christophe:
Yes: it’s the people, or rather
the "family", because our athletes and
employees often say that Julbo feels
a bit like family. The worst time for us
is when people aren’t getting on!
Matthieu:
And our best times?
Christophe:
Our best-sellers such as
Looping and Aero! Or installation of the
RX lab involving a new type of work and a
huge technical and commercial risk. And
when we pressed the button, it worked! Or
our innovations in sunglasses and goggle
lenses, with the introduction of REACTIV.
Once we’ve made it past a challenge,
it makes the company stronger,
and those are good times.
Christophe:
But we’ve also
messed up, haven’t we?
Matthieu:
The list is long (laughs) but
we’ve always learned from it and
the overall balance is positive.
Christophe:
Yes, we forget quickly!
(smiles) We take lessons from it, but we
prefer to think about what works.
Matthieu:
How do you feel at crucial
moments, in the big challenges?
Christophe:
On the one hand, a certain anxiety,
and to compensate for that, a sense of fierce
determination and the energy to keep going.
Christophe:
What about you, what are
you like when faced with challenges?
Matthieu:
I hate failure but I love
challenges. So I take a step backwards,
try to anticipate and not go too fast.
Matthieu: I’ll ask the last question: 130 years
of Julbo, what does that mean today?
Christophe:
It’s all about having fun. I
want everyone to have fun in their job
and the rest will follow naturally. And if
they don’t, we’d better stop right now!
Ou encore monter notre marque de toutes
pièces ! On était tout jeunes, les plus grands
acteurs de la lunette nous ont dit : « Vous ne
ferez jamais rien avec un nom pareil ».
On a suivi notre feeling, et voilà…
On investit ce qu’on est capable de perdre,
c’est notre tempérament jurassien.
Aujourd’hui on renouvelle de 30 % par an nos
solaires, on innove dans les casques, on investit
dans des « niches » sportives : triathlon, paddle
qui nous rapprochent des sportifs plus urbains.
Christophe : On est une entreprise
comme les autres ?
Matthieu : Je ne pense pas… On maîtrise
tout jusqu’à la distribution et puis il paraît
qu’on se sent bien ici. Par exemple, on a
connu une réelle difficulté avec la mise en
place d’un système dans un service, et il y
a eu une solidarité globale forte. Dans une
entreprise « normale », je ne suis pas sûr que
cette épreuve aurait pu être surmontée.
Matthieu : C’est ça notre plus grand capital ?
Christophe : Oui, ce sont les gens, ou
plutôt la « famille » parce que souvent nos
athlètes ou les personnes d’ici considèrent
Julbo un peu comme leur famille. Le pire
moment pour nous, c’est quand il arrive
un problème relationnel, enfin, humain !
Matthieu : Et nos meilleurs moments ?
Christophe : Nos best-sellers : Looping,
Aero… ! Ou l’implantation ici du labo RX,
un nouveau métier, un gros risque technique
et commercial, et quand on appuie sur le
bouton, ça marche ! Ou encore nos innovations
sur les verres et écrans, avec REACTIV.
Une fois les défis passés, ça solidifie
l’entreprise et ça reste de bons moments.
Christophe : Mais on s’est déjà
planté aussi, non ?
Matthieu : La liste est longue (rire) mais
ça nous a toujours appris et l’addition
reste globalement positive.
Christophe : Oui, on oublie vite (sourire) !
On en tire des leçons, mais on
préfère penser à ce qui marche.
Matthieu : Aux moments cruciaux,
dans les grands défis, tu ressens quoi ?
Christophe : D’un côté une certaine anxiété et
-pour compenser- la hargne, l’énergie d’avancer…
Christophe : Et toi, tu es comment dans le défi ?
Matthieu : Moi j’ai horreur de l’échec mais
j’aime les défis, en prenant du recul :
je ne vais pas trop vite, j’anticipe.
Matthieu : À moi de poser la dernière question :
130 ans de Julbo, ça a quel sens aujourd’hui ?
Christophe : Se faire plaisir. Que chacun prenne
du plaisir dans son job et le reste suit. Sinon,
il vaudrait mieux arrêter tout de suite !
Moi j’ai horreur de
l’échec mais j’aime les défis,
en prenant du recul :
je ne vais pas trop vite,
j’anticipe.
I hate failure but
I love challenges. So I take
a step backwards, try to
anticipate and not go
too fast.
INSIDE
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© J. Bernard