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Matthieu: Tell us about you...
Christophe: My name is Christophe Beaud.
I’m 57 and have the great good fortune
to run Julbo with you, the company
where we first worked with our father!
Matthieu: As children, were we
well-behaved kids, little brats, best
of pals or enemy brothers?
Christophe: All of the above at the
same time! As in all families, there’s
both harmony and tension, you can’t
explain it in just a few words…
Matthieu: Tell us about your talents.
Christophe: We were brought up with a
certain sense of humility, so if I really
have to answer that, I’d say knowing how
to surround myself with good people.
Matthieu: I would add your strength
of persuasion, and your ability to
work in synergy with others.
Matthieu: What are your hobbies?
Christophe: I’m lucky enough to be able to
open my front door in the middle of the
forest, and go out walking with my dog. I also
like travelling, but in a rustic, authentic way:
a guide and a tent, in the depths of Tajikistan
or Mongolia. We’re savages... (smiles)
Christophe: Now I’ll ask you some
questions: what kind of managers are we?
Matthieu: The kind who started in a
family business of 10 people, learning
on the job, cutting the lenses ourselves,
supplying the resorts, and over time
we gradually shaped our identity.
Christophe: What about new projects,
how do we come up with them?
Matthieu: The input can come from
pretty much anywhere: from us, from
our athletes, from the ground through
our sales reps, from a contribution by
the marketing department. Everyone
gets fully involved in an idea and we
achieve it by working collectively.
Christophe: Would you say we
develop too many projects?
Matthieu: To avoid "frustrating" all the hard
work of an entire team, we continue certain
projects when really we should stop!
Matthieu : Is there a "method" to
explain Julbo’s longevity?
Christophe: No, we took the right decisions
at the right time, always a bit ahead of the
competition. Intuition? Luck? Probably a
bit of both. For example, we were one of
the first companies to go to Asia, we came
back to Romania when no one believed it
could deliver, and we set up our own brand
from scratch! We were very young, the
Matthieu : Dis-nous qui tu es…
Christophe : Je m’appelle Christophe
Beaud, j’ai 57 ans et j’ai la chance de
diriger avec toi Julbo, l’entreprise où on a
commencé à travailler avec notre père !
Matthieu : Petits, on était plutôt enfants sages,
sales gosses, complices ou frères ennemis ?
Christophe : Tout ça à la fois ! Comme
dans toutes les familles, il y a à la
fois l’entente et la tension, ça ne
s’explique pas en quelques mots…
Matthieu : Parle-nous de tes talents.
Christophe : On a été élevés avec un
certain sens de l’humilité alors si je dois
vraiment répondre : savoir m’entourer.
Matthieu : J’ajouterais ta force de persuasion,
et le goût de fonctionner en « complicité ».
Matthieu : Quels sont tes hobbies ?
Christophe :
J’ai la chance de pouvoir
pousser la porte de ma maison au milieu
de la forêt, et partir avec le chien. J’aime
aussi voyager, mais roots : un guide, une
tente, au fin fond du Tadjikistan ou de la
Mongolie. On est des sauvages (sourire)…
Christophe : À moi de te poser des questions :
quel genre de managers sommes-nous ?
Matthieu : Le genre qui a commencé dans
une entreprise familiale de 10 personnes,
sur le tas, en taillant les verres nous-
mêmes, en livrant les stations, on s’est
plutôt construits au fil du temps.
Christophe : Et nos nouveaux projets,
comment on les construit ?
Matthieu : Le ressenti peut venir d’un peu
partout : nous, les sportifs, le terrain à travers
les commerciaux, avec l’input du marketing…
Tout le monde s’anime autour de l’idée,
on la mène à bien de façon collégiale.
Christophe : On développe
trop de projets, non ?
Matthieu : Pour éviter de « frustrer »
l’investissement de toute une équipe,
nous poursuivons certains projets,
alors qu’on devrait arrêter !
Matthieu : Il y a une « méthode »
pour que Julbo dure ?
Christophe : Non, on a pris des bonnes décisions
au bon moment, toujours avec
un coup d’avance. Intuition ? Chance ?
Sûrement un peu des deux. Mais partir en
Asie les premiers, revenir en Roumanie quand
personne n’y croyait…
Our athletes and
employees often
say that Julbo feels
a bit like family.
Souvent nos athlètes
ou les personnes d’ici
considèrent Julbo un peu
comme leur famille.
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© B. Becker