Table of Contents Table of Contents
Previous Page  33 / 76 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 33 / 76 Next Page
Page Background

But the bearded American carries on: "The most important

thing is sharing all that with my family and friends." Inevitably,

this frenzy of kilometers sometimes batters his body, despite

it being used to extreme effort: "A pelvic fracture but also a

strange record of five hernias in 2012."

But all he remembers are the moments of grace: "running

round the world and meeting fabulous people." At an age where

some athletes are planning another life, Wardian hasn't lost

an ounce of his passion. Each starting line feels like an eternal

opportunity to begin again. This globe runner has turned his

life into the ultimate adventure, in which setting new challenges

is simply a way of life.

Méfiez-vous des apparences. Avec sa barbe fournie et ses

cheveux longs, Mike Wardian pourrait passer pour un hispter

urbain branché. Que nenni. À 42 ans, cet américain originaire

de Virginie est un affamé de course à pied : "40 à 50 courses

dans l’année, parfois deux par week-end" confie-t-il. De

5 à 100 miles (160 kilomètres) "c’est un challenge fantastique

et cela m’a profondément changé en tant que personne mais

aussi comme athlète."

L’homme possède de solides références (2h17 sur le marathon)

et a explosé les frontières entre les disciplines : "Je prends du

plaisir sur les trails, comme sur la route. Mais à chaque épreuve,

l’objectif est le même : pousser mon corps et mon esprit aux

limites absolues…"

Mais au-delà des records et autres considérations comptables,

la vie de Wardian est marquée par des souvenirs indélébiles.

En vrac, il cite "admirer les étoiles lors d’une nuit au marathon

des Sables, passer trente heures lors de l’Ultra-Trail du Mont-

Blanc avec un parfait inconnu, grimper sur le podium des

Championnats du Monde 100 km avec le maillot des Etats-

Unis sur le dos…"

Mais le barbu américain reprend : "L’important est de partager

tout cela avec ma famille, mes amis…" Forcément, cette orgie

de kilomètres martyrise parfois son corps pourtant rompu à

l’effort extrême : "une fracture du bassin mais aussi un drôle

de record avec cinq hernies en 2012."

Mais seuls restent les moments de grâce : "parcourir le

monde et rencontrer des gens fabuleux." À l’âge où certains

athlètes, envisagent une autre vie, Wardian n’a pas perdu une

once de passion. Chaque départ sonne comme un éternel

recommencement. Ce globe-runner a fait de sa vie une aventure

ultime. Et le dépassement de soi apparaît comme un style

de vie.

© Shutterstock

33

TEAM